41 - Travail non rémunéré de soins à autrui
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Selon l'organisation internationale du travail, partout dans le monde, sans aucune exception, les femmes réalisent la majorité, soit 76,2 %, du travail de soin à autrui non rémunéré, tandis que la contribution moyenne des hommes est inférieure au quart du total. En moyenne, les femmes y consacrent 3,2 fois plus de temps que les hommes : 4 heures et 25 minutes par jour contre 1 heure et 23 minutes. Toujours en moyenne, sur une année, cela représente 201 journées de 8 heures de travail pour les femmes, contre 63 pour les hommes.
Le temps de travail rémunéré, qu'il soit dans le domaine du soin à autrui ou dans tout autre domaine, est le reflet du temps de travail de soin à autrui non rémunéré. Il est réalisé aux tiers par les femmes et aux deux tiers par les hommes. Au total, le temps de travail des femmes dans le monde, qu'il soit rémunéré ou non, est supérieur de 44 min en moyenne à celui des hommes.
3Causes
- Les stéréotypes sur les rôles traditionnels des hommes et des femmes attribuent aux femmes la responsabilité des soins aux enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées. Ces stéréotypes peuvent conduire à ce que les femmes soient socialisées dès leur plus jeune âge à prendre en charge ces responsabilités.
- Les stéréotypes sur les compétences et les qualités des femmes peuvent conduire à ce que les femmes soient perçues comme étant plus naturellement douées pour les tâches de soins. Ces stéréotypes peuvent contribuer à la perpétuation de la division genrée du travail, dans laquelle les femmes sont les principales responsables des soins non rémunérés.
- Les politiques publiques peuvent également contribuer à renforcer les stéréotypes de genre sur le travail de soins non rémunéré. Par exemple, les politiques qui ne soutiennent pas suffisamment les services de garde d'enfants peuvent rendre plus difficile pour les femmes de concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Cela peut conduire à ce que les femmes assument une plus grande part des responsabilités de soins non rémunérés.
- Les femmes sont donc confrontées à un faisceau d'attentes sociales qui les poussent à accepter d'assumer la responsabilité des soins non rémunérés.
La faible représentation des femmes dans les postes de pouvoir peut conduire à des politiques publiques qui ne soutiennent pas suffisamment les femmes et les familles. Par exemple, les politiques qui ne soutiennent pas suffisamment les services de garde d'enfants peuvent rendre plus difficile pour les femmes de concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Cela peut conduire à ce que les femmes assument une plus grande part des responsabilités de soins non rémunérés.
Les coupes budgétaires résultant des politiques d'austérité affectent les services publics de la petite enfance, de la santé, de la prise en charge des personnes âgées, de l'éducation, des centres de loisirs, ce qui met à la charge des familles davantage de travail de soins non rémunéré.