37 - Les plus riches se sont accaparés le financement de la démocratie et les pauvres paient

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Remarque : le montant de 15000 € suppose un foyer fiscal avec 2 personnes. Le don est limité à 7500 € par personne. Selon Julia Cagé, Les donateurs parmi les 0,01% des Français aux revenus les plus élevés ont donné en moyenne 5 245 euros par an, non loin du maximum autorisé. Les donateurs parmi les 0,01% des Français aux revenus les plus élevés touchent en moyenne 3 900 euros d’argent public par an, remboursés sous forme de déduction fiscale, contre 73 euros pour les 40% les plus modestes, soit 53 fois plus. Ce système a une conséquence : ce sont les plus riches qui captent la plus grande partie du financement public indirect des mouvements politiques en France.

Les grands partis de droite reçoivent beaucoup plus de dons privés que leurs équivalents de gauche. Cet inégal accès aux dons privés n’est que très partiellement compensé par les autres formes de financement, qu’il s’agisse des contributions des élus ou des cotisations des adhérents. Si à droite, ce sont les riches qui donnent, à gauche, ce sont les adhérents et les élus qui contribuent à la bonne santé financière de leur parti.

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Conséquences

Les plus riches se sont accaparés le financement de la démocratie et les pauvres paient

Les gros donateurs, qui financent les candidats les plus libéraux, espèrent-ils en retour une baisse de leur imposition ? Il est difficile de répondre à cette question en absence de transparence des dons, mais il est assez troublant de constater qu'abaisser la fiscalité des plus riches fait partie des toutes premières mesures mises en oeuvre lorsque ces candidats accèdent au pouvoir.


Recul démocratique

Les plus riches se sont accaparés le financement de la démocratie et les pauvres paient

Lorsque les candidats font appel à des donateurs privés, ils sont plus sensibles aux intérêts de leurs donateurs qu'à ceux de l'électorat. En outre les candidats qui ne disposent pas d'un important soutien financier peuvent être désavantagés par rapport aux candidats qui en ont. Enfin, les dons aux campagnes électorales sont anonymes, ce qui peut rendre difficile de savoir qui influence les décisions des candidats. Cela peut contribuer à un sentiment de défiance des citoyens envers les institutions démocratiques.